C’est un mot nouveau qui a fait son apparition assez récemment sur les réseaux sociaux.

Le terme d’adelphité, plus « neutre » et surtout plus inclusif, regroupe à la fois la fraternité et la sororité, sans dimension ni mention genrée et désigne la solidarité entre ses semblables, qu’ils soient hommes, femmes ou non binaires.

C’est un mot neutre (épicène) qui permet de s’adresser à tout le monde sans distinction de genre et aussi pour éviter la formule binaire frères et sœurs.

Les adelphes forment une communauté de soutien sans distinction de genre dont la caractéristique est l’entraide, l’acceptation sans jugement, l’accueil de toutes les personnes. L’adelphité c’est une relation solidaire et harmonieuse entre êtres humains.

Ce terme vient des milieux féministes ou non binaires et il serait une version « améliorée » de la sororité comme nécessité pour les femmes de se soutenir, s’unir. La sororité est un outil de pouvoir féminin, pour repenser ce que signifie être une femme aujourd’hui, pour questionner les rapports de domination et pour imaginer le monde de demain. L’adelphité inclut dans cette lutte les personnes non binaires ou non cisgenre.

Ce mot est politique et a l’ambition de nommer et de rendre visibles les discriminations ou invisibilisations que subissent certaines personnes au sein de la société patriarcale dans laquelle nous vivons. Car, comme le souligne l’autrice Chloé Delaume : « Un nouveau mot, c’est une nouvelle façon d’exister ». Par ce biais, les personnes non binaires ou non cisgenres regagnent du terrain. Modifier le langage modifie le réel.

L’adelphité n’est-elle pas ce dont notre monde a le plus besoin ?