Qu‘est-ce qu’une paraphilie ?
Novembre 2023
C’est un fonctionnement de la gratification sexuelle qui fait souffrir à la fois la personne ayant des paraphilies et son/ses/sa partenaires.
La paraphilie naît sur un terrain propice tel que :
- trouble de l’attachement,
- trauma du développement,
- isolement social,
- faible estime de soi,
- troubles du comportement,
- personnalité antisociale ou narcissique entre autre.
Elle se caractérise par une objectisation et la rupture du lien à l’autre.
La paraphilie implique une excitation sexuelle restreinte à un mode opératoire qui est vécu comme un enfermement. Il est impossible pour la personne souffrant d’une paraphilie (elles sont très nombreuses) d’obtenir une excitation et une satisfaction sexuelle en dehors de sa paraphilie.
L’autre devient un outil, un objet totalement dénué d’altérité, d’existence.
Il y a des paraphilies légales (fétichisme, masochisme, fantasmes envahissants, pornographie) et des paraphilies illégales : exhibitionnisme, sadisme, voyeurisme, frotteurisme, pedocriminalité, zoophilie, scatologie, homicide sexuel, etc.
Dans tous les cas il y a souvent soit coercition, soit absence totale de consentement de l’autre.
Il ne faut pas confondre les pratiques BdiSM, kink ou transgressives, faites dans un cadre sécurisé et de consentement strict avec les paraphilies.
Les personnes souffrant de paraphilies ne font pratiquement jamais de démarches thérapeutiques, soit qu’elles ont honte, soit qu’elles sont dans une sorte de toute puissance qui empêche la remise en question.
Il faut être prudent dans la pathologisation de ces paraphilies, car il y a quelques dizaines d’années l’homosexualité était considérée comme une paraphilie. Donc les normes sociétales changent. Je crois que ce qui fait la différence c’est le consentement de l’autre, exposé-e à cette paraphilie.
Pour les personnes engagées dans une relation avec un-e paraphile, c’est très destructeur et il n’y a pas d’autre solution que la séparation si on veut « sauver sa peau » !