Chemsex, quésako ?
Janvier 2024
Ce qu’on appelle Chemseks c’est, dans les relations seksuelles, la prise de substances modifiant l’état de conscience. A celles-ci s’ajoutent souvent de l’alcool et du Viagra. Ces substances sont désinhibantes, augmentent le plaisir, la libido et la performance, le sentiment amoureux, le contact humain.
Bien sûr je parle d’une prise volontaire et pas de « drogue du viol » qui est un autre sujet.
Les risques principaux sont l’addiction avec de très grandes difficultés à avoir des relations sexuelles sans substances, les IST (même avec la PrEP et/ou TPE qui ne protège que du VIH) les surdosages ou mélanges qui peuvent aboutir à des malaises graves, les infections et abcès suite à des relations sexuelles trop intenses et les injections, les viols car la personne sous substance ne peut plus donner son consentement.
Il ne s’agit ni de culpabiliser ni de pathologiser les personnes qui ont recours à ces substances, elles ont leurs raisons, mais plutôt de les inciter à adopter des mesures de sécurité comme : ne pas mélanger les substances, se fixer une plage horaire d’utilisation raisonnable, le faire avec une personne que l’on connaît dans un lieu sécurisé comme un appartement. Se faire vacciner contre les hépatites, se faire dépister. Utiliser un matériel personnel et propre. Ne pas systématiser les prises, conserver une sexualité sans substances. Ne pas s’isoler, en parler avec AIDES notamment ou des groupes de paroles.
Il ne faut pas se leurrer, le sexe sans « chem » devient fade, inintéressant, laborieux et difficile. Il faut donc un accompagnement et une rééducation avec une personne compétente, car le sevrage s’accompagne de forte dépression, angoisse et idées suicidaires.