Définissons l’adjectif politique : Relatif à l’organisation du pouvoir dans l’État et à son exercice.

Le sekse est bien entendu politique puisque chaque parti a une vision bien précises sur : L’homosexualité (dépénalisée depuis seulement 1982), l’homoparentalité, le mariage entre homosexuel-le-s, les questions de genre, les transitions de genre, l’intersexualité (toujours non reconnue juridiquement), le travail du sekse, les violences et crimes segsuels, la pédocriminalité, la gestation pour autrui, l’adoption, la PMA, la majorité segsuelle, la p0rn0graphie, l’hétéronormation, l’hypersexualisation des petites filles, l’avortement, l’age légal du mariage, le divorce, la contraception, l’éducation segsuelle à l’école, la hiérarchisation des sexes, les congés paternité-maternité.

La plupart de ces sujets sont régis par des lois, symbole de l’organisation du pouvoir via le législatif.

Le sekse est politique car des mouvements s’organisent pour défendre ou lutter contre certains de ces sujets : mouvement Metoo, Femen, féminisme intersectionnel, écoféminisme. D’autre part on assiste à une marchandisation du sekse par le p0rn0capitalisme : p0rnographie, vente de seks toys, travail du sekse, hyperseksualisation des corps dans les médias, normes et diktats sur l’apparence des corps, cosmétique, chirurgie esthétique, nos désirs sont façonnés, préfabriqués, normatisés.

On voit bien là que loin d’être une histoire de mœurs, la segsualité est dépendante du contexte culturel, historique et surtout politique dans laquelle elle se déploie.

En tant que sexothérapeute, je suis de fait, obligée de me « politiser » face à certains faits de société révoltants et surtout m’alarmer devant la menace de l’extrême droite qui s’attaque à toutes les avancées du droit de jouir de son corps librement, durement acquises au 20éme siècle.