De nombreuses personnes ne sont pas satisfaites des stéréotypes autour de la segsualité qui ont encore la peau dure. Je fais référence à une représentation capitalo-p0rno-phall0-patriarcale de la segsualité où la pénétration et la jouissance masculine sont centrales. Les valeurs de performance, de compétition, de domination, de rapidité, d’objectisation de l’autre, de reproduction, y sont encore bien présentes. Cela reste encore difficile de faire évoluer ce modèle pourtant peu générateur de plaisir, surtout chez les femmes mais pas que.

Cette représentation véhiculée par la culture, les média, la p0rnographie ne convient pas à tout le monde, je ne dis pas qu’elle est à supprimer car il est tout à fait possible que certaines personnes y trouvent du plaisir et de la satisfaction. Mais qu’en est-il pour celles à qui cela ne convient pas ? Amener le/la/les partenaires vers la délicatesse, la présence, l’écoute, la lenteur, la douceur, la grâce, la beauté se fera par la communication et l’apprentissage, l’éducation et l’engagement à se déconditionner des représentations conventionnelles.

C’est un changement de paradigme total qui demandera du temps et de l’investissement avant de porter ses fruits. Souvent dans les couples le désir s’estompe car justement une des 2 personnes ne trouve plus de plaisir dans la segsualité telle qu’elle est performée. Ce sera alors tout un cheminement pour que l’autre personne accepte de changer d’intention, de mode opératoire, et prennent conscience du formatage de son élan vital et segsuel par la culture et la société pour aller découvrir et construire une segsualité qui convienne aux deux personnes. C’est un peu ce parcours que décrit Jean Philippe Ruette dans son livre cœur et sexe enfin réconciliés – @lavoixdelamour