De l’intérêt de la douceur et la lenteur dans la sexualité surtout féminine mais pas que
Juillet 2024
Avec la pornographie et l’imaginaire patriarcal, nous développons des manières de faire l’amour qui sont souvent néfastes pour les femmes et aussi certains hommes.
Nous privilégions l’intensité, la vitesse, la performance, le « pilonnage » nous allons souvent trop vite vers les zones érogènes primaires et parfois voire même souvent sans consentement préalable.
Ceci est dommageable pour beaucoup de personnes qui voient leur libido diminuer car le plaisir, la saveur, la jouissance ne sont pas au rendez-vous. Les organes génitaux finissent par se désensibiliser pour faire face à cette agressivité. Ce sont des parties de notre corps très très délicates qui ont au contraire besoin, le plus souvent, de délicatesse, d’une extrême lenteur, de légèreté et que nous nous affranchissions des procédures de frottements.
Pour nous sexothérapeutes et spécialistes de l’intime, il faut souvent rééduquer ces zones tant internes pour les femmes, qu’externes pour tout le monde avec patience car elles sont souvent pleines de tensions, de nœuds, de blocages. La patience et la délicatesse sont de rigueur, il faut parfois de longs mois, des pressions délicates et immobiles, une ré-érotisation de ces zones meurtries par la violence de la sexualité brutale et expéditive qu’on nous sert dans le porno et les films ou séries.
Même si, et surtout si, vous avez l’impression qu’il vous faut plus d’intensité pour sentir, c’est tout le contraire qui sera bénéfique au long court. Au début vous ne sentirez peut-être rien, mais à la longue votre sensibilité va revenir et vous pourrez ainsi développer une bien meilleure capacité à prendre du plaisir.