Dans notre culture patriarcale et viriliste, les hommes subissent une injonction forte à la performance et ont cette croyance que l’érection fait l’homme.

La vente des « pilules bleues » est un indicateur massif de cette injonction à une verge dure ! Pour donner une idée de la souffrance, j’aime bien la comparaison de Sophie Fontanel : « les pannes érectiles, c’est la même douleur que vieillir pour les femmes ! »

Pourtant est-ce vraiment ce qui compte dans une relation sexuelle hétéro ?

Les femmes sont généralement empathiques et sont préoccupées par la détresse de leur partenaire. Elles réagissent souvent positivement et cherchent à rassurer et aider.

Voici quelques attitudes qui peuvent être soutenantes :

La partenaire peut montrer son appréciation, sa tendresse envers un pénis flaccide en aimant sa douceur, sa souplesse, sa chaleur, son côté moelleux, en étant douce et chaleureuse avec lui, en le cajolant.

Il est possible de procéder comme en « slow sexe » avec une introduction aidée du pénis demi-mou.

Les femmes ont surtout un rôle éducatif en incitant l’homme à ne plus évaluer sa capacité à donner du plaisir à l’aune de l’érection. En ce qui concerne le plaisir, il est toujours possible d’utiliser ses doigts, sa bouche, un sexe toy… la norme hétéro-pénétrative me semble un rétrécissement de la normativité sexuelle.

Ne pas lier le désir à l’érection. Il ne faut pas corréler les deux !

Les bons réflexes c’est ni d’accabler, ni se taire, ni balayer d’un « c’est pas grave » mais assurer l’homme qu’il n’est pas seul et que vous le soutenez, le comprenez et l’accompagnerez à trouver des solutions.

La sexualité est l’affaire des personnes en relation ! Quelle que soit la ou les difficultés !