C’est le fait soit de sentir redevable face à une attente segsuelle sans avoir soi-même du désir.

Cela crée beaucoup de culpabilité, voire de honte, un sentiment d’impuissance et de solitude qui sont contre productifs car cela diminue l’estime de soi et l’admiration que l’on porte à l’autre partenaire.

De mon point de vue, le fait d’être en couple, ne devrait pas impliquer de dette segsuelle. La seule raison saine pour s’engager dans une activité segsuelle est d’en avoir envie, d’être enthousiaste ou tout du moins avoir envie de faire plaisir à l’autre parce que cela nous fait plaisir.

Des personnes me disent en séance qu’elles se sentent malheureuses car elles se sentent responsables de la souffrance engendrée par la frustration de leur partenaire. Cela est dû au fait qu’on associe encore beaucoup la notion de couple à la segsualité. Un couple qui fonctionne doit avoir une segsualité qui répond aux normes sociétales dans les représentations de la majorité des personnes.

On sait pourtant que, par exemple dans les couples de longue durée, pour la majorité d’entre eux, la segsualité est devenue rare et souvent peu satisfaisante.

Cela reste une souffrance difficile à amoindrir quand l’une des deux personnes estime que le couple est là pour lui assurer, comme un contrat implicite, l’accès à la segsualité car cette personne estime avoir des besoins que l’autre par « devoir conjugal » doit combler.

Ce qui est sûr c’est que plus cette pression augmente, souvent de manière non dite, plus l’envie s’estompe chez l’autre. C’est un sujet très complexe qui ne trouve souvent pas d’issue satisfaisante pour les deux personnes. Mais le reconnaître, en parler, s’exprimer à ce sujet peut déjà être aidant.