Sophie Fontanel vient de publier : « Admirable, l’histoire de la dernière femme ridée sur Terre » et je viens de lire le post Instagram d’une personne qui venait de Los Angeles et qui était interpellée par le fait qu’en Europe on rencontre des visages de femmes non botoxés ou lissés à l’inverse de sa ville où de très nombreuses femmes ont toutes le même visage lisse et sans expression, comme un masque standard posé sur leurs visages. Cela interpelle, il y a une pression constante à pousser les femmes à effacer les signes du temps qui passe alors que cela n’est pas le cas pour les hommes.

C’est un conditionnement très fort qu’il faut débusquer partout dans les médias où les femmes ridées, aux cheveux blancs et au corps correspondant à leur âge sont totalement invisibles. On prend systématiquement une actrice plus jeune que son personnage dans les films.

Devons-nous nous y conformer ? Bien sûr, chacune est libre et moi-même je subis cette injonction à laquelle j’ai cédé par le passé, mais nous devons le faire en conscience en sachant que nous obéissons à un diktat patriarcal qui nous veut avant tout désirable. Mais désirable par qui ? Avez-vous envie d’être désirée par un homme qui attache plus d’importance à la jeunesse de votre visage qu’à la personne que vous êtres, à vos qualités, à votre personnalité ?

Ne serait-ce pas un gage de qualité de la relation que d’être aimées pour ce que nous sommes plutôt que comme un trophée qu’on promène à son bras ?

Alors célébrons les signes du temps qui passe et réjouissons-nous de ce « tri selectif » que font nos rides ! Au moins cela élimine naturellement tous les brouteurs machistes à la recherche d’une Barbie pour booster leur narcissisme maladif !