De nombreuses personnes et en général les femmes me confient une peur dans la sexualité qui se résume à « je mets trop de temps à jouir ».

Ces femmes vivent les moments de plaisir et d’excitation avec la peur, voir l’angoisse que l’orgasme arrive après un temps de stimulation trop long pour leur partenaire.

Souvent elles n’ont jamais demandé à leur partenaire s’il trouvait le temps long (en général non ils sont au contraire ravis de ce moment). Cette anxiété à ne pas jouir rapidement est symptomatique de l’effet dévastateur de la pornographie ou de certains films où les femmes semblent jouir en quelques  secondes. Rappelons-nous que c’est du cinéma donc faux. D’autre part, elles évaluent leur sexualité à l’aune de celle des hommes qui mettent souvent moins de temps à jouir que les femmes.

Et pourtant quand une personne s’honore et s’autocaresse elle met en moyenne le même temps pour arriver à l’orgasme qu’elle soit identifiée homme ou femme.

D’où vient ce temps de stimulation plus long dans une interaction à deux pour les femmes hétéro ? De leurs insécurités, du patriarcat et ses conséquences qui font que la sexualité est perçue inconsciemment comme dangereuse pour les femmes et qu’il leur faut du temps pour faire baisser la vigilance en augmenter le niveau de stimulation pour « contourner » le mode alerte de leur cerveau.  A cela s’ajoute l’insécurité des femmes par rapport à leur corps et la charge mentale. Une solution passe par un vrai partage de cette fameuse « charge mentale »