« « L’instinct sexuel est le plus fort de tous les instincts, et c’est lui qui détermine toutes nos actions, même celles qui nous semblent les plus désintéressées. Il est le ressort caché de toutes nos passions, de tous nos sentiments, de toutes nos pensées. Il est la source de notre joie et de notre douleur, de notre amour et de notre haine, de notre courage et de notre lâcheté. Il est le principe de toute action humaine, et c’est à lui que nous devons la plupart de nos erreurs et de nos malheurs.» La métaphysique de l’amour – Arthur Schopenhauer

Autour du mot pulsion gravitent des termes comme inconscient, incontrôlable, impératif, tension, besoin. Est ce un instinct comme le dit Schopenhauer, je ne pense pas. Mais je ne peux nier qu’en plus de 10 ans de sexothérapie, je reste frappée par la force de la pulsion seksuelle et de ce qu’elle nous pousse à faire. Les adolescents et jeunes adultes vivent ce débordement de vitalité, cet appel irrésistible à connaître et expérimenter la sexualité de manière parfois chaotique et au-delà de tout contrôle ce qui les amène à faire des actes ou des pratiques que dans l’après coup ils ou elles peuvent regretter.

Cette pulsion est une expression de notre vitalité, de notre instinct de survie et de procréation,  mais elle est surtout fortement conditionnée par d’autres aspects de notre psyché comme nos traumas, nos névroses, nos souffrances, nos manques, nos attachements dysfonctionnels. C’est cette pulsion qui nous fait « tomber » amoureux-se, qui nous pousse à rechercher un-e partenaire inlassablement.

Nous sommes des êtres sexués, la pulsion en est la conséquence. Tout dépend de comment nous allons l’élaborer.

Chez une personne relativement régulée émotionnellement, cette pulsion s’exprime harmonieusement, voire avec raffinement, chez une autre qui a eu un parcours de vie compliquée, elle deviendra brutale, perverse, gonflée par le pouvoir et souvent incontrôlable.