Le terme « Éros », dans la philosophie grecque, est loin de se réduire à l’idée de désir sexuel

Il représente une forme de désir cosmique, lié à la création et à la recherche du beau. Éros c’est le désir qui naît de la contemplation du beau physique, mais qui évolue en une quête plus spirituelle, visant la beauté des idées et l’intellect, sans sérieux, il y a toujours du jeu, de l’espièglerie dans Éros.

L’érotisme c’est l’émotion esthétique qui se mue en désir quand les mots, les corps, les situations, les mises en scène, la communication permettent la rencontre du corps et de l’esprit dans une émotion forte où se jouent des rapports de pouvoir, de plaisir et d’affection.

Il y a dans l’érotisme une part de caché, de mystère, d’attente, de refusé puis donné. C’est avant tout  un art. L’érotisme c’est cette force vitale qui échappe à toute rationalité, un acte de transgression qui pousse l’individu à dépasser ses limites et à expérimenter l’extase.  L’érotisme se réfère à l’ensemble des stimulations sensorielles, émotionnelles, et intellectuelles qui éveillent le désir seksuel. Il introduit du ludique dans la séduction, convoque les fantasmes, invite à des gestes tendres et à la création d’une atmosphère de plaisir. L’érotisme ne se limite pas à l’acte seksuel en soi, mais englobe toutes les interactions et sensations qui engendrent l’excitation. Il s’agit d’un processus mental et sensoriel où la stimulation peut être aussi bien visuelle, tactile, auditive que verbale. Je nous invite à « désexualiser » l’érotisme et à faire l’amour avec le vivant, les arbres, le vent, l’odeur de la mousse dans la forêt, à vibrer de tous nos sens en communion avec le vivant.

Et si tu mets aussi de l’érotisme dans ta relation, elle devient délicieuse, poétique, vivante, transgressive, douce, riche, nourrissante.