
Sexualité et genre
Mai 2025
Les conditionnements dans la sexualité
(prendre – donner = homme – femme)
Dans la roue du consentement de Betty Martin il y a deux axes pour qualifier une intention dans une interaction sensuelle voire segsuelle : soit je me fais plaisir et l’autre accepte, soit je suis consentant-e pour faire plaisir à l’autre.
Est-ce que ces deux intentions sont équitablement distribuées entre hommes et femmes ?
Si l’on suit les stéréotypes de genre, les hommes sont souvent associés au « prendre » et les femmes au « donner ». C’est bien évidemment faux, mais il y a encore cette croyance soutenue par les médias que les hommes ont des « besoins » segsuels plus forts que les femmes. Sans compter la pression sociale pour les hommes d’avoir un beau « tableau de chasse » alors que les femmes doivent avoir un bodycount raisonnable. Peu de femmes et d’hommes sont formé-e-s à la culture du consentement qui nous apprend à exprimer nos désirs, besoins, envies, limites. Culturellement les femmes sont éduquées à faire passer le désir ou le besoin de l’autre avant les leurs. Le patriarcat a tendance à soutenir cette dynamique du prendre pour les hommes et du donner pour les femmes.
Comment casser ce schéma et faire en sorte que le prendre-donner soit équitablement réparti ? On peut espérer que l’éducation à la vie affective et relationnelle va œuvrer dans ce sens, si tant est que les cours soient effectivement donnés comme les programmes scolaires l’annoncent.
C’est un équilibre que j’appelle de mes vœux pour des relations harmonieuses et épanouissantes, dans la culture du consentement, sans dynamique de pouvoir.
Déconstruisons ces stéréotypes de genre, néfaste pour tout le monde. Les femmes progressivement s’éloignent des hommes et ces derniers en éprouvent du ressentiment. Quel gâchis !