Il existe des sexualités multiples, aussi pourquoi ne pas essayer de temps en temps de dissocier désir et excitation ?

Le désir est un élan à s’engager dans une pratique sexuelle avec soi ou une/des personne-s en vue d’obtenir du plaisir.

L’excitation est un phénomène physiologique qui se repère aux modifications corporelles. Elle peut être obtenue par des stimulations externes ou internes (fantasmes, rêveries érotiques, lectures érotiques, pornographie etc.)

Ma proposition est de ne pas associer les deux et s’il y a du désir d’aller vers une sexualité lente, non génitale, connectée à soi ou au partenaire et de s’arrêter à un minimum d’excitation suffisant pour l’érection ou la lubrification pour revenir à de la détente, de la lenteur, de la connexion par le regard, le souffle, de l’immobilité afin que les corps soient totalement détendus.

Souvent l’excitation, quand elle est intense va mener à des tensions :  corps arc-boutés, tensions dans les fesses, cuisses, ventre, pression de performance, recherche d’un orgasme immédiat. Le problème avec ces tensions c’est qu’elles poussent le système nerveux autonome dans une situation de danger, comme s’il fallait fuir ou attaquer. Aussi pour goûter à un plaisir, une extase intense il est indispensable de renoncer à ce type d’excitation « primale » pour érotiser tout le corps, être en présence et en conscience et aussi en connexion avec le/la/les partenaire-s ou soi-même.

Il en résulte une extase ou une jouissance plus intense, plus diffuse qui envahit tout le corps et se répand avec délice comme les bulles du champagne.

Alors oui on peut désirer sans être excité-e et savourer les délices d’une jouissance certes moins représentée dans les média ou moins habituelle mais si exceptionnelle ! Alors laisse toi tenter !