
Culture du consentement
Mai 2025
Je suis actuellement une formation en ligne sur le consentement, donnée par la Licornerie, je vous donne ci-dessous un bref aperçu.
Notre culture patriarcale, capitalo-performante est si éloignée de la culture du consentement que je suggère à tous et toutes de s’y former. Le consentement ça s’apprend !
En tout cas il me semble indispensable quand il s’agit d’une interaction segsuelle, mais pas que, aussi au travail, entre ami-e-s et surtout en famille et c’est peut-être là que c’est le plus difficile !
Il existe maintenant aussi une mine de ressources sur Internet !
Alors prêt-e pour t’éduquer au consentement ?
Identifier ses désirs et limites
Le consentement c’est toute une culture à acquérir au service de la sexualité et du mieux vivre en général.
Le consentement ne consiste pas uniquement à donner ou demander la permission pour un contact, une attitude, un dialogue, une action. C’est très réducteur. Le consentement c’est aussi identifier ses désirs, besoins, envies, limites d’abord de soi à soi. Cela peut être dans une situation donnée ou en général.
Les biais de consentement
Il faut conscientiser le plus de biais possibles dans une situation :
- peur du jugement
- peur d’être rejeté-e
- biais de pouvoir ex : un homme /à une femme ou une personne plus compétente, plus jeune, plus agée, experte,
- besoin de reconnaissance ou d’appartenance
- canons de beauté
- situation d’urgence
- éducation
- peur de rater quelque chose (FOMO)
- sidération / dissociation
- états de conscience modifiés
Appliquer le consentement
C’est arrêter de se fier à son ressenti ou à ce que qu’on croit que l’autre ressent, il faut être clair-e et passer par le verbal en apprenant à faire des demandes, précises et bienveillantes. Ce qui aide :
- ralentir
- faire de l’introspection : est-ce que c’est juste, est-ce que j’en ai envie, comment je me sentirai après l’avoir fait ?
Faire ou recevoir des demandes
- avant tout contact s’assurer que la personne est disponible et faire sa demande avec respect et bienveillance
- proposer des alternatives
- demander de quoi l’autre a envie sans partir sur des suppositions
- discuter d’un cadre : les limites infranchissables, l’accord pour laisser place à la spontanéité si c’est consenti par les personnes impliquées.
Feed Back
Après l’interaction surtout si c’est de la segsualité : échanger sur ce qu’on a aimé d’abord, moins aimé ensuite, faire des suggestions : j’aurai préféré que…. La prochaine fois ce serait bien que ….
Le consentement non verbal
Il ne s’agit pas de « deviner » ce que l’autre ressent ! Ni faire des hypothèses en se fiant sur « ce que j’aurai envie de faire avec cette personne » mais de se mettre d’accord sur des gestes : pouce levé, double tape, etc. ou éventuellement des mots codés qui signifie continue ou arrête.
Le consentement doit être : Spécifique, Révocable, Explicite, Éclairé (être en capacité de donner son consentement donc pas d’états modifiés de conscience, substances etc.), Librement donné (pas de pression, le moins de biais de consentement possibles) Enthousiaste (Fuck yes!) Congruent (avec mes émotions et celles de la personne).
Apprendre à remercier pour un non comme pour un oui est fondamental. Nous sommes des adultes donc en capacité de supporter la frustration ou un refus (sinon il faut se faire accompagner !)
Merci aux milieux sexpo qui peaufinent la culture du consentement !