Voici quelques informations et conseils si vous êtes dans ce cas.

Manque de désir ne signifie pas manque d’amour. On peut aimer sans désirer et désirer sans aimer. Le fait que votre partenaire ait moins de désir ne signifie pas qu’il/elle vous aime moins ou plus.

Ce que votre partenaire rejette, ce n’est pas vous mais la sexualité. La libido varie énormément, fatigue, stress, situation difficile au travail, hormones, paternité ou maternité, maladie, dépression et de nombreux autres facteurs influencent la libido. Il est important de ne pas se sentir rejeté-e

Continuer à exprimer son désir, non pas pour aller vers une sexualité actée, mais seulement pour que votre désir soit validé, reconnu, entendu, accueilli. Remerciez votre partenaire d’exprimer son désir. « je suis honoré-e par l’expression de ton désir, seulement ici maintenant, je ne vais pas pouvoir y répondre, n’hésite pas à m’exprimer à nouveau ton désir ».

Différencier désir et sexualité actée, le simple fait de ressentir du désir, de le célébrer, de l’honorer car être vivant-e c’est avoir des « en vies » est important pour la relation. Que votre partenaire sache qu’exprimer votre désir, ne l’oblige en rien à y répondre et que ce que vous attendez, c’est juste que votre désir soit reconnu.

Chaque personne dans la relation est responsable de son désir. Si votre partenaire a moins de désir, ce n’est pas à vous de prendre en charge cette baisse de libido. Parlez en en toute franchise, y a-t-il des explications ? Comment votre partenaire vit cette baisse de désir, la comprend-elle ? L’explique-t-elle ?

La baisse de désir est la norme dans les couples de longue date. L’évolution nous a poussé vers les meilleures conditions de reproduction. Que la sexualité soit décorrélée de la reproduction est extrêmement nouveau et pas du tout intégré au niveau biologique.

Ne vous privez pas de la tendresse et de la sensualité, sous prétexte que cela serait un signal pour du sexe. Posez clairement votre besoin, envie de tendresse sans sexualité. Évitez les fuites du genre se coucher en décalé, cacher son corps, se négliger pour ne plus être désirable. Privilégiez la communication, l’expression de vos émotions.

Votre partenaire ne vous doit rien, surtout pas sexuellement. Le consentement exige que vous ne fassiez peser sur cette personne aucune contrainte, bouderie, violence, pression etc. Le but de la relation n’est pas d’avoir un-e partenaire toujours sexuellement disponible.

Faites-vous accompagner, le désir est fragile, la sexualité est ce qui disparaît en premier (en général) dans une relation, retrouver du désir passe par un long chemin d’amplification de l’estime de soi, de rencontre avec ses besoins, de ce qui est agréable, parfois par un changement dans la systémique du couple.

Ne vous forcez pas, c’est contre-productif, au contraire retrouvez du bon dans la relation : sortie en amoureux, bon repas au resto, temps de qualité, sport, repos, voyage etc.

Pour la personne qui a le moins de libido : Où est son plaisir ? Désir et plaisir sont les 2 faces d’une même pièce, le désir est l’anticipation d’un plaisir, s’il n’y a pas, peu, plus de plaisir, le désir va s’effacer progressivement. Réapprendre à se faire plaisir, pas seulement s*xuellement, prendre soin de soi : détente, bons moments entre ami-e-s, cadeau, pause gourmande, massage, moments de qualité etc.…

Pour la personne qui a le plus de libido : comment en reprendre la responsabilité, être à l’écoute du désir qui surgit, comment, dans quel contexte ? Pour mieux comprendre le désir et surtout le célébrer, l’accueillir, s’en réjouir, apprendre qu’il n’est pas nécessaire de « l’épuiser » dans la satisfaction, mais le garder vivant en nous, comme l’expression de notre vitalité, l’utiliser pour la créativité, les projets, la parentalité, la spiritualité, bref le sublimer.

La différence de rythme dans le désir au sein d’une relation n’est pas facile à vivre, la personne qui a moins de désir se sent coupable, voire a peur que l’autre s’en aille. La personne qui est moins désirée se sent rejetée, mal aimée, est dans l’incompréhension. Vous vous souvenez avec nostalgie de la période de la passion amoureuse, lors de votre rencontre.  Une chose est sûre : elle ne reviendra pas ! Il vous faut construire et protéger le désir sans l’aide des neuromédiateurs de la période amoureuse. Cela passe par la communication : que chaque personne puisse exprimer librement ses émotions, ses besoins, ses demandes, sans que cela constitue une pression pour l’autre à les assumer.

Regardez-vous ! Êtes-vous aussi séduisant-e que lors de votre rencontre ? Vous comportez vous toujours en amoureux-se ? Faîtes vous passer la sexualité en premier ou en dernier dans votre agenda ?

La sexualité n’est pas le ciment du couple ! Ce qui constitue la relation, c’est l’engagement, l’implication, l’amour, le soutien, l’empathie et la coopération.

Si vous avez une forte libido, demandez-vous quelle fonction elle a ? Hédoniste (pour le plaisir), affective (pour le lien), défensive (pour soulager de tensions).  Vous pouvez vous honorer d’une auto-caresse (masturbation) pour vous faire plaisir. Faire du sport, du yoga, de la relaxation, de la sophrologie etc. pour soulager les tensions.

Plus il y aura de non dits, de comportements passif-agressifs (non congruents) plus c’est toxique pour la libido. Revenez à de la bienveillance, du soutien de la compréhension mutuelle et acceptez que la libido fluctue, c’est normal et naturel.