L’intimité c’est le partage de moments à forte connotation émotionnelle. Il y a dans l’intimité une notion de frontière, partager de l’intimité c’est ouvrir ses frontières parce qu’on se sent en sécurité.

Nous avons besoin d’arrêter de jouer un rôle social ou de vouloir paraître pour revenir à ce contact profond avec nous-mêmes. L’intimité semble donc relever d’expériences affectives, cognitives et physiques. Pour ce faire, il nous faut l’assurance de la bienveillance de l’autre, qu’il/elle n’utilisera pas ce qui est révélé contre nous, bref de la confidentialité.

La sexualité, si elle dévoile les corps, n’est pas toujours un lieu d’intimité, car la proximité n’est que physique. Parfois nous continuons de feindre… simuler… de vouloir être performant-e. Nous avons peur de nous dévoiler – d’être vu‑e, vulnérable – peur de l’intensité – arrive l’angoisse d’être submergé-e – la peur de l’abandon, de l’impuissance –  la peur d’aimer – perdre le contrôle, le pouvoir. Tous ces éléments vont empêcher l’intimité.

Il y a aussi des moments de seksualité où nous choisissons délibérément de ne pas entrer en intimité comme « les coups d’un soir » où l’expérience de partage, de révélation de soi et de proximité émotionnelle n’est pas souhaitée.  Aussi il est important de clarifier ses attentes et d’en parler au/à la partenaire pour exprimer notre cadre. Souhaitons-nous de l’intimité ? Souvent implicitement nous associons sexualité et intimité or il faut le poser explicitement afin de ne pas être déçu-e.

Ce sont souvent les femmes qui ont besoin d’un contexte d’intimité forte et sécure pour s’épanouir dans leur sexualité.