Une femme m’écrit à propos de son mari : « les émotions, c’est vraiment un domaine qui lui est étranger et qu’il ne souhaite pas travailler. Il explique que pour lui c’est du charabia »

A force d’avoir réprimé leurs émotions, les garçons, devenus hommes (pas tous bien sûr) n’y ont plus accès. Alors que faire si, dans votre couple c’est le cas ?

• Comme vous le feriez pour une personne mal voyante, vous allez décrire à sa place, fournir du vocabulaire. Commencez toujours par « j’imagine que tu dois te sentir… » ou « à ta place moi je serai… » ou « je fais l’hypothèse que… » chaque fois que vous vivez une situation avec cette personne qui serait susceptible de favoriser l’émergence d’une émotion, nommez là pour elle.
• Parlez de vos émotions et ressentis en langage clair : je me « sens », joyeuse, contente, gaie. Commencez par des émotions positives qui seront plus faciles à accueillir pour l’autre.
• Nommez les émotions de vos enfants si vous en avez, des autres personnes autour de vous. Par exemple, tu as vu comme X semble joyeux-se !
• Remarquez les changements dans son corps, une émotion commence dans le corps : « ton cœur bat vite, tu es un peu rouge, je me demande si ce que tu ressens ne serait pas de la colère ? Tu souris, j’imagine que tu es content ! Etc.
• Votre rôle est de « co-réguler » et ceci sans jugement. Normalisez et expliquez rationnellement, car souvent les personnes alexithimiques ont adopté la raison et l’intellect comme défenses.
• Laissez traîner des livres sur les émotions comme celui de Damasio « L’erreur de Descartes »
• Tempérez l’expression de vos émotions afin qu’il ne se sente pas « honteux » de ne pouvoir exprimer ou manifester les siennes.