L’offre d’hommes proposant des services sexuels tarifés à des femmes est très minoritaire dans le paysage du sexe tarifé. Seuls 20 % des personnes qui travaillent dans le sexe tarifé sont des hommes et parmi eux seulement 10 à 20 % vendent leurs services à des femmes ou des couples, les autres les vendent à des hommes. C’est donc un phénomène très marginal.

Parmi ces hommes qui vendent du sexe tarifé à des femmes, il y a différents profils correspondant aux demandes des femmes ou des couples. La majorité des demandes concernent des femmes d’affaires de 30 à 50 ans qui ont des besoins spécifiques : pas d’attachement, immédiateté et disponibilité, possibilité de choisir, satisfaction sexuelle à sens unique, réalisation de fantasmes.

Et puis très en sous terrain il y a quelques propositions qui se rapprochent plus de l’accompagnant sexuel et intime, que je trouve intéressantes, même si, légalement c’est interdit en France. Ces hommes à l’instar de Fabrice Louvet, pionnier en la matière, proposent une sorte de « thérapie sexuelle » avec passage à l’acte possible. Cela peut être utile pour certaines femmes dont l’accès à la sexualité est compliqué, suite en général à des traumas d’abus, de vi0ls ou d’incestes. Ils sont empathiques, pratiquent un consentement irréprochable et permettent à la femme de prendre la responsabilité de son désir, de l’exprimer, l’expérimenter en toute sécurité.

Pascale Causier dans son livre « J’ai suivi un accompagnement sexuel et cela devrait être un droit pour toustes » nous en donne un témoignage.

Une alternative, autorisée en France, est le massage tantrique professionnel qui va inclure certaines fonctions comme restaurer l’expression du désir, poser un consentement éclairé, retrouver l’estime de son corps, mais ne va pas inclure le passage à l’acte.